Contrôle technique : une procédure qui ne change pas finalement

Amortisseur qui fuit, phare cassé, pneus lisses… le contrôle technique reste à coup sûr l’un des examens les plus redoutés par les conducteurs. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les individus prennent désormais le temps de bien entretenir leur automobile avant de se retrouver devant le contrôleur. Car mine de rien, il s’agit là d’une inspection dans les moindres détails avec pas moins de 140 vérifications.

Durcissement du contrôle technique reporté

Initialement prévu pour le 1er janvier 2019, le durcissement du contrôle technique, qui faisait déjà suite à celui qui avait été opéré en mai, a fini par être reporté pour au moins une durée de 6 mois. Il faut dire que cette décision avait été très mal accueillie par les automobilistes. Les Gilets Jaunes en ont d’ailleurs profité pour bien faire comprendre leur désapprobation. Ce mouvement qui était destiné à empêcher la taxe carbone (à la base) a toutefois pris la peine de faire savoir au gouvernement que la sévérité renforcée, notamment pour les véhicules diesel, n’était absolument pas bien accueillie. Résultat, le durcissement du contrôle technique est repoussé jusqu’au 1er juillet 2019. C’est le Premier ministre Édouard Philippe qui a fait l’annonce. On apprend plus tard d’ailleurs qu’il se pourrait bien que la nouvelle mesure du seuil d’opacité des fumées sur les diesels ne voit jamais le jour.

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Prix du contrôle technique

En réponse au mouvement des Gilets Jaunes, on assiste à un gel sur le durcissement du contrôle technique. Avec cette mesure, les tarifs ne changent pas non plus. À chaque fois que vous vous rendrez dans un centre de contrôle technique à Marseille, vous aurez droit à des tarifs toujours raisonnables. Le gouvernement tient à ce que les prix soient parfaitement modérés. Aucun écart ne sera toléré de la part des contrôleurs. Il faut savoir que les prix ne sont pas fixés par les réseaux. Ce n’est pas non plus l’État qui s’en charge, ce n’est pas son rôle. Chaque entreprise, chaque centre de contrôle technique constitue avant tout une entreprise indépendante. Le gouvernement ne peut que veiller à ce que les tarifs soient raisonnables. Chaque partie devra y mettre du sien pour assumer la responsabilité citoyenne.

Pour le moment, la sévérité ne sera renforcée qu’au début de l’été (et ce n’est d’ailleurs plus sûr). C’est seulement à partir de là que les tarifs vont être augmentés.

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Impact sur la sécurité routière

Le contrôle technique est une procédure obligatoire pour tout conducteur de véhicule en circulation sur la route. Il permet d’évaluer l’état général du véhicule et surtout de s’assurer que ce dernier ne représente aucun danger pour les autres usagers de la route. S’il n’y a pas eu de durcissement attendu, le contrôle reste cependant important en termes d’amélioration de la sécurité routière.

Effectivement, selon les données recueillies par l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), plus de 40 % des accidents mortels sont liés à un problème technique du véhicule. Les statistiques montrent que près d’un accident mortel sur deux est causé par une défaillance mécanique ou électronique.

Par conséquent, il faut assurer des conditions optimales lorsqu’elle doit circuler avec tous ses occupants.

Même si le durcissement annoncé n’a finalement pas été mis en place, nous soulignons donc l’importance cruciale du passage régulier au centre de contrôle technique.

Réactions des professionnels de l’automobile

Si les conducteurs sont soulagés de l’absence de durcissement annoncé pour le contrôle technique, la nouvelle a été accueillie avec un certain scepticisme chez certains professionnels de l’automobile. Effectivement, pour ces derniers, cette décision pourrait avoir des conséquences négatives sur le secteur.

Les centres de contrôle technique craignaient aussi une baisse significative du nombre de visites si la réforme avait été mise en place.

Le président d’un grand réseau national de centres automobiles ainsi que plusieurs garagistes ont exprimé leur mécontentement face à cette décision qui ne considère pas les avancées technologiques et environnementales dans l’industrie automobile. Selon eux, la non-application des nouvelles normatives risque d’avoir un impact négatif sur l’image du secteur et créerait une distorsion de concurrence entre les différents acteurs.

Il faut noter que tous ne partagent pas ce point de vue, notamment ceux qui estiment que cela permettrait aux conducteurs une meilleure gestion financière liée à leur véhicule.

Bien que la décision soit favorable pour les automobilistes français en matière d’économies budgétaires immédiates via leurs véhicules personnels ou professionnels, elle reste controversée auprès des professionnels concernés par cette mesure.

Les enjeux environnementaux du contrôle technique

Le contrôle technique est une procédure essentielle pour la sécurité routière, mais aussi pour l’environnement. Effectivement, les émissions polluantes des véhicules sont de plus en plus surveillées et réglementées par les autorités européennes.

Si certains professionnels de l’automobile craignent que la décision récente de ne pas durcir le contrôle technique ne tienne pas compte des avancées technologiques et environnementales dans le secteur automobile, il reste néanmoins crucial que certains aspects soient examinés avec attention lorsque nous parlons d’éco-mobilité.

Les différences entre les contrôles techniques en Europe

Le contrôle technique est une procédure essentielle pour la sécurité routière, mais il n’est pas uniforme dans tous les pays européens. Effectivement, chaque pays a son propre système de contrôle et ses propres normes.

En France, le contrôle technique est obligatoire depuis 1992 et doit être effectué tous les deux ans pour les véhicules particuliers de plus de 4 ans. Les centres agréés par l’État sont tenus d’examiner une liste exhaustive de points tels que le freinage, la visibilité du conducteur ou encore l’éclairage des phares.

En Allemagne, le TÜV, organisme indépendant certifié par l’État fédéral allemand, réalise un examen annuel en fonction du kilométrage parcouru où il vérifie notamment la pression des pneus ainsi que leur usure. Au Royaume-Uni, c’est le Driver and Vehicle Standards Agency qui assure cette mission avec un test biennal à partir de la troisième année suivant sa première mise en circulation.

Même si certains points diffèrent entre ces systèmes nationaux, on retrouve toutefois des exigences communes telles que celles relatives aux émissions polluantes ou encore à l’état général du véhicule. L’idée selon laquelle il existe une certaine harmonisation au niveau européen reste répandue.

Donc, chaque État membre possède son propre cadre réglementaire concernant le contrôle technique. Bien qu’il y ait quelques divergences, cela n’empêche pas une approche commune à tous les pays européens en matière de sécurité routière. Les autorités ont donc un rôle prépondérant pour maintenir la qualité et la pertinence des contrôles techniques.

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